Par Joëlle Kuntz
Un siècle nous sépare de l’arrivée à Genève de la « Société des Nations », l’instrument nouveau des relations politiques entre Etats après la catastrophe de la Première guerre mondiale. La diplomatie internationale deviendrait démocratique et ses délibérations publiques. Elle aurait pour siège un palais, le « Palais des Nations ». Et pour l’intendance, des bureaux par milliers.
La vue sur le Mont-Blanc a été le cadeau de Genève à la SdN accueillie sur les domaines enchanteurs de la rive droite. L’idylle du lac et de la montagne célébrée par les Romantiques au XIXe siècle allait devenir l’horizon quotidien des fonctionnaires qui refaisaient le monde du XXe.
Dans un livre à paraitre en octobre 2017, Joëlle Kuntz raconte les étapes de la construction des bâtiments qui composent le domaine international de la ville. On y lit sur l’espace réduit du canton l’histoire agitée de l’architecture de bureaux. Avec, dès le début, la querelle de la modernité lancée par Le Corbusier à propos du Palais des Nations. Entre l’austère édifice de pierre inauguré en 1926 pour l’Organisation internationale du travail et les pétales de verre qui abritent la Maison de la Paix depuis 2014, c’est une aventure architecturale genevoise qui trouve ainsi son premier récit.
A l’occasion de la journée portes ouvertes, Joëlle Kuntz présentera cet ouvrage, à 11h00, dans le Salon des délégués (voir plan). Son intervention sera suivie d’une séance de signatures.
Crédit pour la photo de couverture ©Luca Fascini